Tout Kabyle, en pensant à l'art culinaire de son groupe, sent resurgir sur ses papilles le goût d'un mets particulier qui le fait saliver, la déglutition, comme pour retrouver la saveur unique du plat originel, s'accompagne d'une émotion qui draine une multitude d'images, le plus souvent liées à l'enfance. Reconnexion avec le lieu familial par le biais d'un visage ou d'une silhouette féminine: une sœur, une tante, une belle-sœur et le plus souvent la mère ou la grand-mère. Qu'il s'agisse de la sensation veloutée de tacepp'at sur le palais ou satinée de timegzert. ou encore du plaisir de croquer à pleines dents dans l'ayrum arrosé de l'onctueuse huile d'olive.. Chacun a son plat de prédilection indissociable de l'image de l'être cher qui l'a préparé.